Le cancer des reins

Le cancer des reins fait partie des maladies du rein oncologique. Les reins sont un organe pair à la surface uniformément rouge-brun déposés de part et d’autre de la colonne lombaire. Vus de face, ils ont une forme de haricot caractéristique. Ils sont situés plus près de la partie arrière que de la partie avant du corps. Dans le cas d’un cancer des reins, il se produit une croissance incontrôlée des cellules malignes qui forment des masses tumorales.

Les reins filtrent le sang et éliminent les déchets, les molécules contenant de l’azote et du soufre éliminent l’excès de sel et d’eau. À travers les capillaires du rein, 180 litres de plasma sont filtrés par jour. Ces organes produisent également des hormones qui contrôlent la pression sanguine, la formation de globules rouges et d’autres fonctions. Chaque fonction rénale est indépendante. Grâce à la dialyse réalisée par un appareil d’assistance consistant en un procédé mécanique de filtration des produits de déchets du métabolisme à l’extérieur du corps du patient, il est possible de vivre sans reins.

Les différents types de cancer du rein :

  • Le carcinome à cellules transitionnelles urothéliales est une excroissance de l´épithélium transitionnel des pélvis rénaux par où l´urine passe avant de pénétrer dans la vessie. Ce type de tumeur est similaire au cancer de la vessie et est donc traité par la même procédure.
  • Le carcinome à cellules transitionnelles urothéliales est une excroissance de l´épithélium transitionnel des pélvis rénaux par où l´urine passe avant de pénétrer dans la vessie.
  • La tumeur de Wilms survient principalement chez les enfants. Sa méthode de traitement est différente du traitement du cancer du rein chez les adultes. Pour plus d’informations, consultez la section « Les tumeurs chez les enfants: La tumeur de Wilms ».
  • Le carcinome papillaire des reins concerne 10% à 15% des patients. Génétiquement il est distinct du type unicellulaire et est également traité différemment.

En déterminant le type exact de cellules tumorales, les médecins parviennent à planifier la stratégie du traitement. Dans le cas des carcinomes des reins, on peut penser à quatre types de cellules différentes, dont deux sont particulièrement importants :

  • Les cellules claires (lumineuses) constituent le type le plus commun qui concerne 85% des cas de carcinome des reins.
  • Le type de cellule sarcomatoid est rare, il se produit dans les tumeurs de sarcome qui poussent à partir de la capsule ou de la graisse de rein.

Procéder au retrait chirurgical de la tumeur du rein ou de l’ensemble du rein garantit une bonne chance de guérison au patient lorsque la maladie ne s’est pas étendue à d’autres régions. Si le cancer a progressé au-delà du rein et que des métastases sont présentes, il est difficile de traiter la maladie avec succès. Etant donné que dans près d’un pour cent des cas de cancer du rein la tumeur réduit spontanément, voire disparaît complètement, les experts dans ce domaine se sont concentrés sur le soutien au système immunitaire comme outil efficace pour le traitement du carcinome rénal avancé qui joue probablement un rôle important dans la suppression de la croissance tumorale.

Statistiques

Le cancer du rein chez les hommes est le septième cancer le plus fréquent et la dixième cause de décès par cancer. Le pourcentage de survie au bout de cinq ans chez les personnes atteintes d’un cancer du rein est d’environ 63%.

Les statistiques sur le cancer doivent être interprétées avec une extrême prudence. Il n’est pas possible de déterminer avec précision combien de temps le patient vivra avec le cancer car les statistiques produisent des moyennes obtenues par le suivi d’un grand groupe de patients, si bien que la longueur réelle de la survie du patient peut varier considérablement. Comme les statistiques de survie sont évaluées tous les cinq ans (parfois même annuellement), elles ne parviennent pas à prendre en compte les progrès les plus récents atteints dans le traitement ou le diagnostic de ce type de cancer.

Facteurs à risque et prévention

On ne connaît pas la cause du cancer du rein mais un certain nombre de facteurs à risque pouvant favoriser la transformation maligne des cellules a été identifié. Si on ne peut influer certains facteurs tels que l´âge ou le sexe, on peut avoir une incidence sur d’autres.

Le cancer du rein n’est pas suffisamment connu pour qu’il puisse être possible de dire avec certitude comment prévenir leur formation. Certains choix peuvent cependant diminuer le risque de formation de tumeurs : arrêter de fumer, contrôler l’hypertension artérielle, maintenir le poids du corps sous contrôle, manger beaucoup de fruits et moins de gras.

Les facteurs à risque pour le carcinome rénal sont les suivants :
Fumer.Le tabagisme double le risque de développement d´un carcinome à cellules rénales. Il semble que le tabagisme est responsable de 30% des cas de cancer du rein chez les hommes et 25% chez les femmes.
Le sexe et la race. Le cancer du rein se produit deux à trois fois plus souvent chez les hommes que chez les femmes. La présence du cancer du rein est la plus élevée dans la population noire. Age. Le cancer du rein est généralement une maladie d’adultes et est le plus souvent diagnostiqué chez les personnes âgées de 50 à 70 ans.
Alimentation et poids corporel. La recherche a toujours confirmé le lien entre le cancer du rein et de l’obésité, causée par la consommation d’aliments riches en matières grasses.
L´hypertension (pression artérielle élevée). Le lien entre l’hypertension artérielle et le cancer du rein a été confirmé dans des travaux de recherche.
Utilisation excessive de certains médicaments.Les analgésiques contenant de la phénacétine ne sont plus utilisés aujourd’hui car leur lien avec l’apparition d’un carcinome à cellules rénales a été démontré. L’utilisation excessive d’autres médicaments du groupe des diurétiques et des analgésiques (antidouleur) peut également avoir un lien avec l’apparition du carcinome à cellules rénales.
Exposition à l’amiante et au cadmium. Certaines études ont montré un lien entre l’exposition à l’amiante et le cancer du rein. Le contact avec l’élément métallique du cadmium par la manipulation de piles, de peintures ou de matériaux de soudage peut aussi augmenter le risque de cancer. Le risque augmente lorsqu’un fumeur est exposé au cadmium.
Dialyse à long terme. Chez les patients qui dépendent de la dialyse pendant une longue période, des formations kystiques peuvent se produire sur les reins. Ces kystes sont cependant généralement détectés assez tôt et peuvent être supprimés avant qu’ils ne soient sujets à la transformation maligne.
Le risque génétique et le risque de l’hérédité. Le risque de l’hérédité a été confirmé pour le cancer du rein, mais on a découvert que seuls quelques gènes spécifiques augmentaient ce risque. L’un de ces gènes est responsable de la maladie génétique héréditaire appelée le syndrome de von Hippel-Lindau. Le carcinome rénal des cellules claires survient chez environ 50% des patients atteints de ce syndrome.
Récemment, deux autres syndromes génétiques ont été découverts associés au cancer du rein : le syndrome de Birt-Hogg-Dube et le syndrome du léiomyomatose héréditaire.
La présence d’autres maladies.Chez les patients atteints de la maladie génétique complexe de la sclérose tubéreuse, il y a un risque accru de carcinomes à cellules rénales, comme chez les personnes atteintes du syndrome de von Hippel-Lindau (voir ci-dessus: un risque génétique).

Les symptômes

Beaucoup de cas de tumeurs rénales ont été découverts accidentellement lorsque le patient est soumis aux examens de rayons X ou échographiques pour d’autres raisons. Aux stades précoces le cancer du rein ne provoque aucune douleur. Plusieurs signes de malignité, comme la présence de sang dans l’urine, peuvent donner lieu à d’autres causes (inflammation, kystes). Les symptômes des tumeurs apparaissent généralement quand la tumeur est assez grande et commence à se répandre sur les organes voisins.

Les symptômes des tumeurs rénales sont les suivants :

  • présence de sang dans l’urine
  • douleur ou sensation de pression sur le côté ou dans le dos
  • enflure ou bosse sur le côté ou dans le dos
  • chevilles et jambes enflées
  • hypertension artérielle ou anémie (l´anémie est causée par la diminution du nombre de globules rouges)
  • fatigue
  • perte d’appétit
  • perte de poids
  • fièvre récurrente d’origine non inflammatoire
Diagnostic

Il n’existe pas de tests simples pouvant révéler les premiers stades de la tumeur rénale. Les médecins peuvent conseiller aux personnes possédant un risque élevé de développer la maladie de pratiquer des examens d’urine fréquents pour détecter la présence de sang ou de pratiquer des échographies des reins.

Examen médical.Pour diagnostiquer le cancer du rein, le médecin doit examiner le patient en palpant l’abdomen et d’autres zones du corps du patient pour trouver ou non des points du corps soulevés.

Les analyses de sang. Les analyses de sang consistent à effectuer différents tests laboratoires, y compris par la numération globulaire déterminant le nombre de globules rouges du sang, et à pratiquer un examen d’urine pour rechercher la présence de sang, de bactéries ou de cellules cancéreuses.

L’imagerie médicale:

La pyelographie intraveineuse (IVP). Un agent de contraste liquide, sécrété par les reins, est administré dans le sang du patient à travers une veine afin d’accentuer la radiographie des deux reins, des bassins urinaires, des uretères, de la vessie ou de l’urètre. La radiographie peut indiquer les modifications de la taille des reins et la défiguration des calices et bassinets rénaux dans le cas de la présence d’une tumeur.

L’artériographie. L´agent de contraste est injecté dans une grosse artère qui fournit aux reins du sang artériel. Grâce à cet examen, on peut mettre en évidence les artères atypiques qui nourrissent la tumeur.

L’échographie.L’échographie peut indiquer la présence d’une tumeur par l’utilisation d’ondes ultrasonores transmises et réfléchies par la sonde échographique. Grâce à l’échographie, on peut parfois détecter une tumeur du rein lorsque le patient subit un examen médical dans le cadre d´un diagnostic urologique.

La tomodensitométrie (CT) et l’imagerie par résonance magnétique (IRM).La tomodensitométrie (CT) procède de l’émission de rayons X sous des angles différents qui permet, à l’aide d’un ordinateur, de produire une vue en coupe transversale à l’intérieur du corps. Pour obtenir une vue plus détaillée, on a recours à un agent de contraste injecté dans une veine. L’imagerie par résonance magnétique (IRM) n’utilise pas les rayons X pour créer une image mais le champ magnétique induit. Le principe de traitement de la coupe transversale d’une image à l’intérieur du corps est similaire à celui de la tomodensitométrie.

La radiographie du thorax et de l’os (RTG). Ces tests permettent de détecter les lésions métastatiques dans les poumons et les os.

Tomographie par émission de positons (TEP). La TEP est utilisée comme nouvelle méthode de diagnostic du cancer dans les cas ambigus. Cet examen permet l’utilisation d’une faible dose de rayonnement au moyen d’un sucre marqué d´isotope (glucose) pour déterminer l’activité métabolique des cellules. Il est capable de différencier les tumeurs malignes (cancéreuses) et bénignes. Bien que cette méthode soit tout à fait nouvelle, les médecins la recommandent dans certaines situations. La tomographie par émission de positons peut être recommandée comme examen complémentaire à la CT et l’IRM.

La biopsie La biopsie consiste au prélèvement par le médecin d’un échantillon du tissu pour un examen histologique. L´échantillon de biopsie est envoyé au laboratoire où le pathologiste procède aux vérifications des cellules cancéreuses dans le tissu examiné. Si la biopsie est positive, on peut confirmer le cancer. Si la biopsie est négative, il est nécessaire de faire d’autres examens. La biopsie n’est pas nécessaire si la tumeur est clairement confirmée par tomodensitométrie.

Dans des cas rares du cancer du pélvis rénal, on peut pratiquer un examen spécial – la cystoscopie et la néphrourethéroscopie. Ces examens consistent à insérer une sonde endoscopique équipée d’ une source lumineuse à travers l’urètre dans la vessie du patient sous sédatifs (tranquillisants) puis à travers l’embouchure de l’uretère pour le bassinet du rein. Cet appareil peut prélever un échantillon de cellules dans les zones suspectes et, dans certains cas, supprimer les petites tumeurs.

Les différentes étapes du traitement

L’étape suivante, une fois la présence de la tumeur détectée, consiste à relever l’état d’avancement de la tumeur et à vérifier si celle-ci ne s’est pas propagée à d’autres parties du corps sous forme de métastases. Ce processus est appelé mise en scène.

Pour déterminer le stade de développement des tumeurs rénales, les médecins ont souvent recours au système de classification TNM.

Lors de l’évaluation du stade de l’avancée de la maladie, ce système prend en compte trois critères : la tumeur proprement dite, les ganglions lymphatiques qui se situent autour de la tumeur et la présence de métastases. La combinaison des résultats détermine le stade de développement du cancer chez le patient.

Connaître le stade de développement de la maladie permet au médecin de planifier une stratégie de traitement optimale et de déterminer un pronostic sur l’évolution de la maladie. L’étape du carcinome rénal dépend de la taille de la tumeur primaire, de sa croissance dans les tissus adjacents et dans le système vasculaire du rein.

La catégorisation des étapes de l’évolution du cancer du rein selon la classification TNM

Le TNM est l’abréviation tumeur – T, ganglion (nodus en latine) – N et métastase – M. Pour déterminer le stade de l’évolution du cancer, les médecins prennent en compte les trois facteurs suivants :

  • La taille de la tumeur primaire (T – tumeur)
  • La tumeur s’est-elle propagée aux ganglions lymphatiques ? (N – nodus)
  • Le carcinome s’est-il propagé (en métastases) à d’autres parties du corps ? (M – métastase)

T – Tumeur

T – Tumeur
À l’aide du système de classification TNM, le symbole «T» en conjonction avec une autre lettre ou un chiffre (0-4) est utilisé pour décrire l’étendue et localiser l’emplacement de la tumeur primaire. Certaines étapes sont divisées en petits groupes qui peuvent fournir des données plus détaillées. Cela aide les médecins à proposer un meilleur plan de traitement pour le patient. S´il y plusieurs tumeurs, la catégorie «T» est complétée par la lettre «m» (multiple). 
TX: la tumeur primaire ne peut pas être évaluée. 
T0: Il n’existe aucun indice indiquant la présence d’une tumeur primaire dans le rein. 
T1: Tumeur de 7 cm ou moins limitée au rein. 
T1a: Tumeur de 4 cm dans sa plus grande dimension, limitée au rein.
T1b: Tumeur de 4 à 7 cm dans sa plus grande dimension, limitée au rein. 
T2: Tumeur supérieure à 7 cm dans sa plus grande dimension, limitée au rein. 
T3: Tumeur poussant dans les artères rénales principales ou affectant la glande surrénale (une glande au niveau du pôle supérieur de chaque rein, qui produit une grande variété d’hormones et d’adrénaline qui régulent la fréquence cardiaque, la pression sanguine et d’autres fonctions de l’organisme) ou les tissus périnephrics (tissu conjonctif adipeux à proximité de chaque rein). La tumeur ne dépasse pas le fascia rénal de Gerota (couverture membraneuse de chaque rein). 
T3a: Tumeur envahissant la glande surrénale ou les tissus ambiants mais ne dépassant pas devant le fascia rénal de Gerota 
T3b: Tumeur se propageant dans la(les) veine(s) rénale(s) ou dans la veine cave (vena cava qui conduit le sang vers le cœur) en dessous du diaphragme. 
T3c: Tumeur se propageant dans la veine cave au-dessus du diaphragme. 
T4: Tumeur dépassant devant le fascia rénale de Gerota.

N – les ganglions lymphatiques régionaux
« N » dans le TNM désigne un nodule. Les ganglions lymphatiques sont de petits nodules en forme de haricot, situés partout dans le corps, qui aident normalement à combattre les infections et la croissance du cancer dans le cadre du système immunitaire humain. Les reins sont situés à proximité des ganglions lymphatiques régionaux (hile, abdominaux, paraaortales et paracavales), et dans d’autres parties du corps les ganglions lymphatiques sont éloignés. 
NX: Ganglions lymphatiques régionaux ne pouvant pas être évalués. 
N0: Absence de métastases dans les ganglions lymphatiques régionaux. 
N1: Métastases dans un seul ganglion régional. 
N2: Métastases dans plus d´un seul ganglion régional.

M – métastases à distance
« M » dans le TNM indique la propagation de la tumeur (métastases) à d’autres parties du corps. Dans le cas du cancer du rein, les sites fréquents de métastases osseuses sont le foie, les poumons, le cerveau et les ganglions lymphatiques éloignés. 
MX: Présence des métastases éloignés ne pouvant pas être évaluée. 
M0: Absence de métastases éloignés. 
M1: Présence de métastases éloignés.

Catégorisation dans les stades I, II, III et IV
Lorsque les données sur l’état du patient sont recueillies par catégorisation de TNM, les médecins, par la combinaison de ces données, déterminent le niveau de progrès de la maladie. Selon cette classification, les médecins précisent le progrès du carcinome rénal en plusieurs étapes : I, II, III et IV.
Le stade I: La tumeur a plus de 7 cm dans sa plus grande dimension et borde le rein affecté. Elle ne s’est pas propagée aux ganglions lymphatiques ou à d’autres parties du corps (T1, N0, M0). 
Le stade II: La tumeur est supérieure à 7 cm et est limitée au rein affecté. Elle ne s’est pas propagée aux ganglions lymphatiques ou à d’autres parties du corps (T2, N0, M0). 
Le stade III : ce stade inclut les options suivantes :

  • La tumeur s’est propagée à un seul ganglion lymphatique régional, mais pas dans les ganglions lymphatiques ou d’autres organes éloignés (T1, T2, T3, N1, M0).
  • La tumeur se développe dans le tissu adipeux autour du rein et/ou dans la veine rénale, mais n’affecte pas les ganglions lymphatiques ou d’autres organes (T3, N0, M0).

Le stade IV : Différentes possibilités apparaissent :

  • La tumeur s’est propagée directement à travers le tissu adipeux et le fascia (la membrane qui entoure le rein), peut-être dans un seul ganglion lymphatique régional, mais n’affecte pas d’autres parties du corps (T4, N0, N1, M0).
  • La tumeur s’est propagée dans plus d’un seul ganglion lymphatique régional près des reins mais pas dans d’autres parties du corps (tout T, N2, M0).
  • La tumeur s’est propagée sur l’un des organes éloignés tels que les poumons, les os ou le cerveau (tout T, tout N, M1).

Le carcinome récurrent (périodique)

Le cancer du rein récurrent signifie que le cancer est réappru après l’arrêt du traitement. Une nouvelle tumeur peut se produire dans le rein restant ou sur une autre partie du corps.

Le traitement

La sélection d’un traitement approprié est du ressort d’une équipe d’experts pouvant être composée d’un urologue, d’un oncologue clinique, d’un histo-pathologiste, d’un expert radio-diagnostique, d’un radio-oncologue et d’autres experts. La détermination de la stratégie de traitement dépend du sous-type de cellules tumorales (histologie) et de ​​l’état d’avancement de la tumeur (stade).

Si le carcinome est localisé et ne se développe pas hors du rein, une intervention chirurgicale, lors de laquelle la totalité de la tumeur ou tout le rein, et, si possible, également le tissus ambiant et les ganglions lymphatiques régionaux sont enlevés, donne de grandes chances de guérison.

Si le carcinome est avancé du fait de sa croissance et dépasse de plus en plus les organes proches ou si des métastases apparaissent, on peut avoir recours à la radiothérapie (à diffusion régionale) ou à la thérapie systémique (pour les métastases lointaines), incluant l’immunothérapie et la chimiothérapie. Jusqu’à présent, les meilleurs résultats pour le cancer métastatique du rein ont été observés grâce à l’immunothérapie qui peut soutenir le système immunitaire du patient par la suppression du cancer.

Le traitement chirurgical
La procédure chirurgicale qui supprime toute la tumeur et les tissus environnants est appelée néphrectomie. Pour une néphrectomie radicale, tout le rein affecté est enlevé. Si la tumeur a aussi affecté les ganglions lymphatiques régionaux et des tissus environnants, on passe à la néphrectomie radicale avec dissection (élimination) des ganglions lymphatiques. Si la tumeur se développe dans une glande surrénale, celle-ci peut être également retirée par une surrénalectomie. Si le cancer se développe dans les vaisseaux sanguins proches, les chirurgiens peuvent enlever des parties de ces vaisseaux pendant l’opération chirurgicale. La néphrectomie partielle est une procédure chirurgicale qui élimine une tumeur tout en conservant la partie saine du rein affecté.

Au cours de l’approche chirurgicale, la paroscopique, le chirurgien n’effectue que quelques petites incisions dans la peau, alors que, pour la chirurgie classique, l’incision est de 25 cm par ouverture de la paroi abdominale (laparotomie). Lors de la laparoscopie, le chirurgien utilise un dispositif télescopique spécial avec une source de lumière et un système optique permettant d’enlever, soit la totalité du rein, soit la totalité de la tumeur lorsqu’elle est plus petite. Celle-ce est alors excisée pendant cette intervention. L’intervention chirurgicale laparoscopique est plus longue que la laparotomie mais moins douloureuse et le patient se rétablit plus rapidement. Après ce traitement, le patient reste généralement à l’hôpital pour une période plus courte, le risque de complications est également réduit et le patient récupère plus rapidement.

La radiothérapie
La radiothérapie (irradiation) utilise des rayons X à haute énergie pour détruire les cellules cancéreuses. On y a recours lorsque le traitement du cancer du rein n’est pas considéré comme efficace. La radiothérapie est rarement utilisée comme option thérapeutique pour le cancer du rein parce que le taux de lésion des tissus sains à cause de l´irradiation est très grande. En outre, ce type de tumeur n’est pas très sensible à la radiothérapie. On y a uniquement recours dans les cas où, pour différentes raisons, il n’est pas possible de procéder à une opération chirurgicale. Le plus souvent, la radiothérapie est utilisée dans les cas où la tumeur est se répand sous forme de métastases cérébrales ou osseuses car elle peut affaiblir certains symptômes de la maladie tels que la douleur osseuse ou le gonflement du cerveau.

Les dernières thérapies innovantes en radiothérapie sont la radio-chirurgie stéréotaxique qui est conçue pour optimiser la dose de rayonnement uniquement sur la zone spécifique de la tumeur sans endommager les tissus sains ambiants.

Le rayonnement externe (radiothérapie externe) peut produire un effet similaire aux coups de soleil sur la peau aux endroits où se produit l’irradiation. Les autres effets secondaires sont les suivants : la nausée d´estomac, le vomissement, la diarrhée et la fatigue. La radiothérapie interne (la curiethérapie) peut causer des saignements, une infection ou une blessure sur les tissus environnants.

La chimiothérapie
Dans le cas de la chimiothérapie, on utilise les effets de médicaments spéciaux (cytostatiques) qui détruisent les cellules tumorales malignes. Elle est efficace pour un grand nombre de cancers, mais, dans la plupart des cas, le cancer du rein est résistant à tous les médicaments chimiothérapeutiques. Par conséquent, la thérapie cytostatique dans le carcinome à cellules rénales échoue et ne conduit pas à des résultats satisfaisants. Les experts poursuivent les recherches vers de nouveaux médicaments efficaces et de nouvelles combinaisons cytostatiques.

L´immunothérapie
Contrairement à la plupart des autres types de cancer, un carcinome à cellules rénales avancé répond mal à la chimiothérapie, mais se prête étonnamment bien à l’immunothérapie qui constitue alors le traitement de premier choix. Il a été prouvé qu´un carcinome à cellules rénales est l’un des rares types de tumeurs contre lequel le corps humain est capable de se battre au moyen du système immunitaire. L’immunothérapie (également appelée la thérapie biologique) est conçue pour stimuler le système immunitaire du patient. Elle utilise des substances créés par le corps organique ou artificiellement en laboratoire afin de promouvoir, orienter, ou restaurer les fonctions immunitaires de défense.

L’immunothérapie est actuellement le traitement le plus efficace contre le cancer du rein métastatique. Ce traitement est accompagné de préparations qui favorisent l’activité de l’immunité cellulaire et d´anticorps.

Des doses élevées de ces préparations peuvent produire des effets secondaires graves, tels qu’une trop faible pression artérielle, la stagnation de liquides dans les poumons, des lésions rénales, une crise cardiaque, des saignements, des frissons et la fièvre accompagnée de frissons. Par conséquent, certains patients doivent rester à l’hôpital pendant le traitement et rester plus longtemps sous surveillance sanitaire. Si ces effets secondaires sont très importants, les patients qui ne tolèrent pas de doses élevées doivent passer à un traitement à doses plus faibles.

Le traitement de l’immunothérapie et la chimiothérapie sont parfois combinés et administrés simultanément.

Les autres phénomènes observés
A la suite d’un traitement contre le cancer, les paramètres sanguins du fonctionnement rénal du patient devraient être régulièrement contrôlés, de même que la radiographie thoracique, la CT de la cavité abdominale et thoracique ainsi que d’autres tests d’imagerie permettant de détecter si la maladie ne revient pas, ou ne génère pas de métastases à distance ou une nouvelle tumeur à la place de l’originale après l’intervention chirurgicale. Les contrôles doivent être effectués tous les trois mois pendant la première année, tous les quatre mois entre la deuxième à la cinquième année, puis chaque année.

Le carcinome rénal généralisé (métastatique)
Au stade le plus avancé (IV), les cellules tumorales sont séparées de la tumeur d’origine et voyagent à travers le système lymphatique et la circulation sanguine vers d’autres parties éloignées du corps où ils commencent à se développer et à former des foyers métastatiques (métastases). Les localisations les plus communes des métastases sont les poumons, mais la tumeur peut s’étendre dans le rein opposé, les os, le foie, le cerveau, la peau, et à d’autres endroits.

Les recherches en cours

Comme le cancer du rein ne répond pas bien à la chimiothérapie traditionnelle, dans le traitement l´accent est mis sur les tests de médicaments nouveaux et originaux, l’immunothérapie et d’autres thérapies biologiques.

Vaccins tumorauxIl s’agit de traitements expérimentaux qui aident le système immunitaire du patient dans la lutte contre le cancer. Les médecins testent l’effet d’un certain nombre de vaccins de différents types chez les personnes atteintes de carcinome rénal généralisé afin d’empêcher la croissance du cancer et d’essayer au moins de stabiliser l’état du patient. Certains vaccins sont préparés à partir du tissu propre de la tumeur d’un patient et sont ensuite administrés après l’intervention chirurgicale, alors que d’autres sont constitués de protéines situées à la surface des cellules tumorales ou des cellules dendritiques infiltrant les tumeurs.

Les inhibiteurs de néovascularisation et d’autres médicaments de thérapie ciblée Ces médicaments inhibent la formation des vaisseaux tumoraux dont les tumeurs ont besoin pour se fournir en oxygène et en nutriments pour se développer et proliférer. L’autre solution est l’utilisation d’anticorps monoclonaux dirigés contre les récepteurs qui se trouvent sur ​​les cellules tumorales du carcinome rénal.

 

Sources www.npop.sk