Le cancer du sein

Le carcinome mammaire est le cancer le plus fréquent chez les femmes en Allemagne. Ce cancer atteint 8 à 10% des femmes.

Dans de rares cas, elle affecte aussi les hommes. L’âge moyen est de 45 à 50 ans et puis de 60 à 65 ans.

Les facteurs à risque sont principalement liés aux charges familiales telles que le cancer du sein dans la parenté, au surpoids, aux grossesses tardives ou à l’absence de grossesse, au traitement hormonal (œstrogènes isolés) et à la mastopathie proliférative. Etant donné la fréquence de cette maladie et le meilleur résultat des pronostics pour les diagnostics précoces, la pratique de l’auto-examen intense et les contrôles réguliers chez le gynécologue, ainsi que les mammographies à intervalles réguliers sont fortement recommandés.

En dehors de la mammographie, d’autres mesures utiles permettent de confirmer le diagnostic : l´échographie, la biopsie (prélèvement de tissus) et le MRT.

L’opération chirurgicale ou la chimiothérapie précoces constituent des traitements possibles pour réduire la tumeur. Dans la mesure du possible, il est préférable d’avoir recours à l’opération chirurgicale mammaire conservatrice. En cas de grosse tumeur, on ne peut éviter la mastectomie. Dans tous les cas, les ganglions lymphatiques de l’aisselle sont collectés pour déterminer le stade de la maladie. A cet effet, on procède aussi à l’examen échographique de l´abdomen supérieur et à la scintigraphie des os. Pour le traitement suivant, il est nécessaire à faire un examen critique du tissu ( particulièrement de procéder à l´identification des récepteurs de l’hormone).

Le traitement postopératoire comprend la radiothérapie, la chimiothérapie et / ou la thérapie hormonale, et aussi les examens postopératoires. Le traitement est déterminé individuellement en fonction de l’âge du patient, de la sensibilité de la tumeur aux hormones et du stade de la maladie.

LA DÉFINITION ET L´INCIDENCE

Le carcinome du sein signifie maladie maligne du sein. Le carcinome mammaire est le cancer le plus courant chez les femmes dans les pays occidentaux. Le cancer du sein représente environ 18% de l’ensemble des maladies malignes chez les femmes. Environ 1 à 2 femmes sur 1 000 sont atteintes de cette tumeur maligne chaque année en Allemagne. 10% des femmes en Allemagne sont touchées par cette maladie au cours de leur vie. L’âge moyen des patientes est compris entre 45 et 50 ans et entre 60 et 65 ans. Exprimé en chiffres absolus, cela signifie que 48 000 femmes sont touchées d’un cancer du sein chaque année et qu’environ 18 000 personnes en meurent chaque année.

Imaginons une croix centrée sur le mamelon divisant le sein en quatre parties. Selon cette répartition, le quadrant supérieur externe est très souvent affecté car il contient la plus grande partie de la glande mammaire.

La cause du cancer du sein n’est pas encore entièrement comprise. Mais en tenant compte du fait que pour environ 5% des femmes une prédisposition génétique est tenue pour coresponsable de la maladie, le risque de cancer est donc triplé chez les personnes dont le parent au premier degré souffre ou a souffert de la maladie. Il semble que des changements dans le génotype surviennent lors du développement des tumeurs, mais il a été démontré que ces changements ne concernent que quelques types de tumeurs. Il s’agit d’abord d’une prolifération des lobules glandulaires et du tissu fibreux, ce qu’on appelle la mastopathie proliférative, ce qui est un autre facteur à risque. Le cancer du sein est aussi favorisé par une alimentation trop riche en graisses, les rayons ionisants, le tabac et l’alcool, ainsi que l’utilisation sur une longue durée des hormones sexuelles féminines (œstrogènes). Par contre, l’utilisation de la pilule contraceptive n´augmente probablement pas le risque de cancer.

LE RISQUE ET LA PRÉVENTION DE MALADIE

La réduction de poids et l´abstinence d’alcool et de tabac constituent des moyens universels de prévention. La prise d’oestrogènes, par exemple pour pallier les difficultés pendant la ménopause, devrait se faire que sous surveillance médicale stricte et peut-être aussi limitée dans le temps. Le fait que le niveau d’oestrogène chez les femmes ménopausées favorise le développement du cancer a conduit à l’idée de faire diminuer les risques de maladie par une prise de médicaments. L´anti-œstrogène tamoxifène, utilisé depuis de nombreuses années dans le traitement contre les tumeurs, a conduit à une réduction du risque de tumeurs. Cependant, le tamoxifène provoque de nombreux effets secondaires. Pourtant, malgré plusieurs études menée notamment aux États-Unis, nous n’avons encore pas assez d’expériences sur l’effet de l’utilisation à long terme de cette méthode si bien qu’elle n’est généralement pas recommandée.

L’auto-examen a toujours une importance considérable comme mesure de diagnostic précoce. Il comprend l´inspection et la palpation de la peau du sein et de l’aisselle. Des grumeaux, nodules, des plaies qui ne guérissent pas, des agressions de la peau, un gonflement des ganglions lymphatiques ou la sécrétion des glandes mammaires sont, jusqu’à preuve du contraire, toujours suspects et nécessitent un traitement médical.

En dehors de l’auto-examen recommandé, les Allemandes âgées de 20 ans et plus ont la possibilité, une fois par an, de suivre un examen médical gratuit pour détecter le cancer. Les femmes âgées de 50 à 70 ans devraient subir une mammographie tous les deux ans. Les patientes à risque (cancer commun dans la famille, mastopathie proliférative, etc.) devraient subir des mammographies régulières à partir de 30 ans.

Depuis un certain temps, la cause génétique est mise en avant en raison de cas fréquents de cette maladie dans la famille. Récemment, trois gènes cancéreux ont été découverts : les BRCA-1, 2 et 3. Le BRCA est une abréviation pour désigner le cancer du sein. Les porteurs de la mutation dans le gène BRCA-1 ont un risque accru de cancer du sein de 85%. Comme nous l’avons montré, les hommes marqués par cette anomalie génétique voient leur risque d’être touchés par le cancer de la prostate tripler et celui d’être atteint du cancer du côlon quadrupler. Dans le cas du BRCA-2, la mutation est également associée à un risque accru de cancer du sein de 85%. L´augmentation du risque dans le cas du BRCA-3 n’est pas encore suffisamment explorée.

Comme le test génétique est coûteux, seuls certains patients sont testées après un examen approfondi et sur conseil du médecin. Des critères ont donc été déterminées pour effectuer ce test :

  • deux femmes d’une même famille atteintes d’un cancer du sein ou de l’ovaire dont l’une des deux au moins a été touchée avant 50 ans
  • un parent au premier degré ayant souffert d’un cancer mammaire unilatéral avant 30 ans
  • un parent au premier degré ayant été atteint d’un cancer mammaire bilatéral avant 40 ans
  • un parent au premier degré ayant été atteint du cancer de l´ovaire avant 40 ans
  • un parent masculin ayant été atteint d’un cancer du sein.

Cependant, il n’existe jusqu’à présent aucune option de traitement spécifique pour les porteurs de ces mutations et, à partir de 25 ans, les auto-examens sont limités à un par mois et l’examen préventif est limité à un examen semi-annuel.

La plupart des tumeurs, cependant, se développent par une mutation spontanée et, malgré l’existence des critères énoncés ci-dessus, on peut démontrer que la mutation du gène BRCA-1 ne concerne que 15% de ces personnes. Un résultat négatif du test n’exclut pas, par ailleurs, l’existence d’autres points de mutation des gènes n’ayant pas encore été identifiés et qui jouent un rôle dans le développement des tumeurs. On ne peut donc fournir d’évaluation finale du test génétique.

LE DIAGNOSTIC ET LES DIFFÉRENTES ÉTAPES DE LA MALADIE

A la moindre suspicion de carcinome mammaire, on doit faire un examen médical approfondi. En plus d’une anamnèse et d´une palpation détaillée des deux seins, des aisselles et des trous de la clavicule, on effectue un examen radiologique et échographique des seins. La mammographie, ou radiographie du sein, permet de prouver la sclérose microscopique, la taille et le nombre de tumeurs et de distinguer des changements non malignes. Le calcium microscopique qui s’accumule dans les petits conduits du tissu mammaire constitue un indice indirect – selon les circonstances – de la présence d’une tumeur encore très petite.

L’examen échographique ajouté à la mammographie augmente considérablement la justesse du diagnostic. Dans les cas discutables, on peut prélever un échantillon de tissu (biopsie) au moyen d’une aiguille fine pour l´examen microscopique. Il est également nécessaire de faire une mammographie et une échographie immédiatement avant la chirurgie afin d’identifier avec précision la zone à opérer. La tomodensitométrie, la scintigraphie osseuse par des émetteurs ouverts (scintigraphie osseuse) et l’échographie du foie fournissent des données sur les métastases éventuelles existantes. Avant l’opération, on peut déterminer les marqueurs tumoraux CEA et CA 15-5, qui, en ce qui concerne les tumeurs malignes, apparaissent de plus en plus dans le sang.

Après l’intervention chirurgicale, la croissance répétée des ces marqueurs tumoraux peut mettre l’apparition de nouvelles tumeurs en évidence. Le résultat de l’examen microscopique des tissus (histologie) donne des informations sur le type de tumeur et son degré d’agressivité (classement). L´examen de la tumeur et des ganglions lymphatiques acquis pendant l´opération permet de faire un rapport sur la taille et la propagation de la tumeur ou de la métastase. On examine, en outre, si l’échantillon de la tumeur contient des récepteurs pour l’hormone sexuelle féminine oestrogène. L’œstrogène peut stimuler la croissance de la tumeur. Au contraire – son « retrait » peut entraver la croissance de la tumeur. Les résultats des examens peuvent être regroupés dans un schéma TNM (tumeur, ganglions lymphatiques, métastases). Il s’ensuit la détermination des étapes du traitement. Elle détermine, avec l´histologie, le pronostic de la maladie et la stratégie de traitement. Etant donné qu’on procède à l’histologie lors de l’intervention chirurgicale (examen histologique rapide), cela peut affecter de manière significative l’étendue de l’opération.

Toutes les tumeurs du sein peuvent être classées en deux groupes : les cancers des canaux mammaires, aussi appelés carcinomes canalaires, et les carcinomes mammaires, aussi appelés carcinomes lobulaires.

Types de cancer du sein Fréquence en %
le carcinome canalaire invasif 75
le carcinome colloïde 15
le carcinome lobulaire invasif 10
le carcinome tubulaire rare
le carcinome adénoide kystique rare
le carcinome papillaire rare

Les formes les plus courantes de tumeurs

LE CANCER MAMMAIRE CHEZ LES HOMMES

Cette maladie est rare chez les hommes. Cependant, elle est généralement découverte à un stade avancé. Comme le fascia du muscle pectoral est souvent dépassé, on doit retirer ce muscle. Comme chez les femmes, l’étendue des ganglions lymphatiques axilliaires joue un rôle déterminant dans le pronostic. Le traitement et les soins postopératoires ne diffèrent pas de celle des femmes malades. Cependant, du fait du stade souvent avancé de la tumeur, le pronostic est généralement moins favorable que chez les femmes.

LE CARCINOME MAMMAIRE INFLAMMATOIRE

Quel que soit le type de cancer, des cellules tumorales peuvent pénétrer dans les conduits de moelle situés au dessous de la peau. Cela conduit à un lymphostase et un gonflement des zones étirées de la peau. La peau ressemble à une orange et, par sa rougeur, prend la forme d’une inflammation, d’où le nom de carcinome inflammatoire. Le pronostic est extrêmement défavorable et exige une polychimiothérapie intensive, suivie d’une intervention chirurgicale et / ou une radiothérapie.

La thérapie

Lors de la sélection de la thérapie, la taille de la tumeur, ses caractéristiques histologiques, l’état des récepteurs hormonaux et des métastases ainsi que le statut ménopausique jouent un rôle déterminant. En plus de l’intervention chirurgicale et de la radiothérapie, on recourt aussi à la chimiothérapie adjuvante ou bien néoadjuvante et à l’hormonothérapie. Le traitement adjuvant, ou thérapie supplémentaire, est une thérapie primaire suivant directement l’opération et la radiothérapie. La thérapie néo-adjuvante est suivie avant l’intervention chirurgicale.

La thérapie primaire

L´opération radicale

L´opération radicale ou retrait de la totalité du sein ne doit aujourd’hui être pratiquée que dans environ un tiers des cas. Elle doit être menée à chaque fois que la tumeur dépasse 2 cm ou quand il existe une corrélation négative entre la taille de la tumeur et le reste du tissu du sein, ainsi que des caractéristiques histologiques défavorables, tels que la multicentricité, ou large lymphangiosis carcinomatosa.

Lors de l’intervention chirurgicale radicale, on supprime l’ensemble de la poitrine et donc la totalité du sein. Il existe diverses options pour «reconstruire» à nouveau la poitrine après une intervention chirurgicale lourde. La reconstruction peut être effectuée immédiatement après l’intervention chirurgicale radicale. Mais l’intervalle entre les deux opérations peut aussi durer des semaines, voire plusieurs années. La reconstruction mammaire est, d’une part, possible en utilisant le propre tissu du patient, par exemple un tissu musculaire ou un tissu de la paroi abdominale, d’autre part, des prothèses en matière plastique sont disponibles et sont remplies de divers matériaux , tels que le silicone. Comme il n’est pas encore prouvé de façon satisfaisante que le silicone peut avoir des effets secondaires sur le corps, on a également recours à des matériaux alternatifs tels que la solution saline. Un inconvénient majeur des prothèses est lié à la formation des capsule fibreuses autour du corps étranger. Entraînant un durcissement de la prothèse, le silicone limite non seulement les résultats esthétiques, mais rend aussi difficile le diagnostic d’une éventuelle rechute ou récidive.

Pour obtenir de meilleurs résultats cosmétiques, la reconstruction de la partie saine est effectuée en même temps que celle de la partie malade.

La chirurgie plastique qui préserve la poitrine

Chez env. 65% des patientes, il est possible de mener une opération chirurgicale plastique qui préserve la poitrine tout en ayant recours à la radiothérapie. Dans ce cas, la taille de la tumeur doit dépasser 2 cm. Il y a pourtant des exceptions à cette règle pour les grandes poitrines. La tumeur doit cependant être limitée à un seul foyer.

Selon la taille du tissu enlevé, pour accroître les résultats esthétiques on peut insérer une petite prothèse dans la cavité ainsi formée. Le risque de récidive après chirurgie plastique mammaire conservatrice est comparable au cas de l’intervention chirurgicale radicale augmentée. Grâce au rayonnement postopératoire du tissu résiduel, ce risque peut être réduit jusqu’à 20%. Aujourd´hui, sans radiothérapie on ne pourrait pas mener toutes ces opérations pour préserver le sein!

Indépendamment de l’ampleur de l’opération, on doit retirer des ganglions lymphatiques dans l’aisselle des parties concernées. Au moins 10 ganglions lymphatiques doivent être prélevés pour être examinés pour détecter l’existence de métastases. Le statut ganglionnaire constitue le critère décisif pour un traitement ultérieur de la maladie et représente un facteur important dans l’évaluation du pronostic de la maladie.

Pour éviter aux femmes des conséquences désagréables à la suite de l´enlèvement des ganglions lymphatiques par une opération chirurgicale, tels que les restrictions de mouvement, les troubles de la perception ou le lymphoedème, on est à la recherche de nouvelles méthodes permettant d’obtenir des données sur l´affection des ganglions lymphatiques. Actuellement, la biopsie « sentinel-noeud » est à l’étude. Lors de cette biopsie, on injecte un radionucléide dans l’environnement du carcinome mammaire et le détecteur examine si le radionucléide a été enrichi dans le ganglion lymphatique. Si c’est le cas, le ganglion lymphatique enrichi est enlevé et examiné histologiquement. En cas d’attaque de métastases, une « épuration » opérationnelle des aisselles est pratiquée préventivement. Si le ganglion lymphatique n’est pas modifié, l´opération des aisselles n’est pas effectuée. Il ressort de ce procédé que les ganglions lymphatiques sains n’enregistrent pas de radionucléide.

La radiothérapie

La radiothérapie est irremplaçable dans le traitement du carcinome mammaire. La chirurgie plastique mammaire conservatrice doit toujours être suivie d’une radiothérapie du sein résiduel. Après l’intervention chirurgicale radicale à partir des facteurs histologiques, il faut déterminer individuellement si la radiothérapie est nécessaire. Cela inclut par exemple les tumeurs supérieures à 5 cm et une infiltration du muscle du sein.

L’irradiation est maintenant réalisée par un accélérateur linéaire avec une énergie maximale de 20 MeV. Le traitement de chaque patient est déterminé individuellement par les systèmes informatiques pour planifier l´irradiation à partir des tomographies informatisées réalisées préalablement. La technologie moderne contribue non seulement à l’amélioration de l’efficacité du traitement, elle permet aussi la réduction significative du taux d’effets secondaires.

L’irradiation est réalisée cinq jours par semaine. La durée totale dépend du niveau de dose individuelle et totale. Elle dure en moyenne entre 5 et 7 semaines. L’irradiation proprement dite ne dure que quelques minutes et le patient ne la sent pas, elle n’est pas du tout douloureuse. Pour éviter une irritation de la peau, on doit éviter des charges mécaniques et thermiques pendant la radiothérapie. L’application quotidienne de poudre permet de recouvrir la rougeur de la peau qui disparaît après le traitement. A la fin de la radiothérapie, les patients sont souvent très fatigués et épuisés. Ces difficultés s’améliorent cependant au bout de quelques semaines. Il se produit parfois des changements permanents dans la zone irradiée tels qu’une forte pigmentation de la peau ou l’apparition de petits vaisseaux sanguins en forme de « toiles d’araignée ».

En fonction de l’histologie, il faut décider pour chaque patient si, en plus de l’irradiation du sein résiduel ou bien de la paroi thoracique, on doit aussi irradier les voies de drainage lymphatique dans les aisselles, dans la fosse claviculaire ou au milieu de la paroi du sein.

Le traitement adjuvant

La thérapie adjuvante, ou le traitement complémentaire, est une thérapie qui utilise des médicaments à la suite du traitement primaire, comme la thérapie hormonale, la chimiothérapie, ou la combinaison des deux. Le traitement adjuvant devrait frapper les métastases qui existent au moment du traitement primaire. Le choix de la procédure thérapeutique dépend principalement de l’état des ganglions lymphatiques. Parmi les autres facteurs à prendre en compte, on peut siter l’état du récepteur de l’hormone de la tumeur ainsi que le statut ménopausique du patient.

Dans le tableau suivant sont expliqués les termes les plus importants :

l´état des ganglions lymphatiques
pas de métastases ganglionnaires dans les ganglions lymphatiques des aisselles nœud négatif
des métastases ganglionnaires dans les ganglions lymphatiques des aisselles nœud positif
l´état des récepteurs d´hormones
le tissu tumoral ne possède pas de récepteurs hormonaux négatif
le tissu tumoral possède des récepteurs hormonaux positif
le statut ménopausique
avant la ménopause, avant la dernière période menstruelle préménopause
après la ménopause, après la dernière période menstruelle postménopause

La prescription d’un traitement adjuvant aux patients atteints de carcinome mammaire à nœud négatif dépend du risque individuel du patient et de la possibilité de développement de métastases. Pour en estimer le risque, on prend en compte des facteurs tels que la taille de la tumeur, le type histologique de la tumeur, ainsi que le degré d’agressivité. Les patients sont ensuite répartis en différents groupes : les patients à faible risque, les patients à risque moyen et les patients à risque élevé.

En principe, en fonction de l´état des métastases et des récepteurs hormonaux, même dans le cas d’un cancer du sein à nœud négatif, plusieurs options de traitement sont possibles pour estimer le risque de la maladie :

risque minimal risque moyen risque maximal
Préménopause
Du point de vue des récepteurs hormonaux positifs aucun traitement adjuvant ou tamoxifène tamoxifène ± chimiothérapie tamoxifène ± chimiothérapie
Du point de vue des récepteurs hormonaux – négatifs aucun traitement adjuvant aucun traitement adjuvant chimiothérapie
Postménopause
Du point de vue des récepteurs hormonaux positifs aucun traitement adjuvant ou tamoxifène aucun traitement adjuvant ou tamoxifène Tamoxifène ± chimiothérapie
Du point de vue des récepteurs hormonaux – négatif

aucun traitement adjuvant

aucun traitement adjuvant

chimiothérapie
Senium (> 70 ans) aucun traitement adjuvant ou tamoxifène aucun traitement adjuvant ou tamoxifène Dans le cas de récepteurs hormonaux positifs : tamoxifène

Les patients atteints de carcinome mammaire à nœud positif suivent toujours un traitement adjuvant qui, pour les patients atteints de carcinome mammaire à nœud négatif, entraîne un risque accru. La différence se fait dans le choix de la chimiothérapie.

La chimiothérapie

Les effets de la chimiothérapie dépendent de l’ état de ménopause du patient. La probabilité de récidive chez les femmes préménopausées peut chuter de 37% à env. 20% chez les femmes ménopausées.

La chimiothérapie classique pour la glande mammaire du sein suit le schéma CMF avec des substances cyclophosphamide + méthotrexate + fluorouracil sur plus de 6 cycles. On recourt essentiellement au traitement adjuvant en cas de carcinome mammaire à nœud négatif selon l´estimation du risque. Au cours des dernières années, dans le cas du carcinome du sein à nœud positif, on a de plus en plus recours, comme alternative à un schéma CMF, à la chimiothérapie contenant de l’anthracycline selon le schéma EC avec épirubicine + cyclophosphamide, selon le schéma AC avec adriamycine + cyclophosphamide, ou selon la schéma FEC avec le 5-fluorouracile + épirubicine + cyclophosphamide. Dans ce cas, 4 cycles sont administrés.

L’hormonothérapie

Pour l’hormonothérapie, diverses substances sont disponibles qui diffèrent par leur mode d’action. Jusqu’à présent, le traitement peut être associé à l’administration d´un anti-œstrogène : le tamoxifène. Le tamoxifène empêche la liaison d´œstrogène avec le récepteur d´œstrogène et s’y lie lui-même en l’occupant. On parle à ce sujet d’inhibition compétitive. Le tamoxifène est aussi efficace chez les femmes pré- et postménopausées. Le traitement standard consiste à prendre le médicament pendant plus de cinq ans. L’évaluation d’un certain nombre d’études a montré que le tamoxifène ne devrait pas être administré aux patients avec récepteur négatif, et, au contraire pour les patients avec récepteur positif, la chimiothérapie hormonale combinée représente un avantage. Aujourd´hui, un certain nombre d’études portent sur les nouveaux anti-œstrogènes, tels que le torémifène, ou bien les modulateurs sélectifs avec récepteur d’oestrogène tels que le raloxifène, en raison de leur efficacité et tolérabilité.

En outre, aujourd´hui, plusieurs études internationales proposent d’autres traitements hormonaux comme alternative au tamoxifène. En font partie les inhibiteurs de l’aromatase tels que l’exémestane (Aromasin), le létrozole (Femara), l´anastrozole (Arimedex). Les inhibiteurs de l’aromatase sont des substances qui suppriment certaines enzymes, et l’aromatase est important pour la formation d’œstrogènes hors des ovaires. L’effet du traitement consiste donc à empêcher la production d’oestrogène. L’utilisation de ces médicaments n’a donc de sens que pour les femmes ménopausées ou ayant subi une ablation des ovaires.

Une nouvelle option dans le cadre du traitement à l’hormonothérapie consiste en l’ovariectomie, ou ablation des ovaires, ou bien au traitement médical par GnRH – analogues, substances qui empêchent la production d’oestrogènes et de progestérone dans les ovaires. Ce traitement est uniquement suivi par les patientes préménopausées aux récepteurs hormonaux positifs et à haut risque.

La thérapie du cancer du sein métastatique

On parle de carcinome du sein métastatique en cas de formation de métastases à distance, par exemple dans le foie, les os et le cerveau. Chez les patients ayant des métastases à distance, on doit choisir entre la chimiothérapie, la thérapie hormonale ou une combinaison des deux.

La chimiothérapie

Quant aux tumeurs qui sont négatives, en ce qui concerne les récepteurs d’hormone, on préfère généralement avoir recours à la chimiothérapie pour une courte période entre le traitement du cancer mammaire et l’apparition des métastases ainsi qu’en cas de croissance rapide des métastases. Dans ce cas, on a recours à la chimiothérapie selon les schémas indiqués ci-dessus. D’autre part, d’autres substances sont réputées efficaces contre les métastases, telles que le taxanes paclitaxel (Taxol) et le docétaxel (Taxotere). L’utilisation d’autres substances, par exemple la gemcitabine (Gemzar), la capécitabine (Xeloda) ou doxorubicine liposomale (Caelix) est en cours d’études.

L’hormonothérapie

Les patientes – en ce qui concerne les récepteurs d’hormone – aux carcinomes mammaires positifs dont l’intervalle est court entre la thérapie du carcinome et l’apparition des métastases, dont la vie est immédiatement menacée par les métastases ou dont l´état médical général est limité, peuvent recevoir un traitement hormonal, traitement nettement mieux toléré que la chimiothérapie. Même chez les patientes – en ce qui concerne les récepteurs d’hormone – au carcinome mammaire négatif, la thérapie hormonale peut mener à une amélioration dans 25% des cas.

L’hormonothérapie est effectuée selon les mêmes principes que ceux décrits pour la thérapie adjuvante. Les dernières avancées dans la recherche donne une importance majeure aux inhibiteurs de l’aromatase chez les patientes post-ménopausées, en particulier dans le traitement hormonal primaire du carcinome mammaire métastatique. Ils peuvent remplacer le tamoxifène comme traitement de premier choix.

L´immunothérapie

Il y a des femmes chez lesquelles le carcinome mammaire porte des récepteurs spécifiques sur la surface d´une cellule. Ceux-ci peuvent être mis en évidence histologiquement et sont désignés HER2. Au cours des dernières années, on a développé un anticorps qui peut se lier à ces récepteurs, en particulier le HER2, et qui favorise la destruction des cellules tumorales. Cet anticorps est connu sous le nom de trastuzumab et le médicament est appelé Herceptin. Jusqu’à présent, son utilisation n’était possible que chez les patientes atteintes de carcinome mammaire métastatique, avec présence de HER2 et au moins deux chimiothérapies. L’anticorps peut être administré seul aussi bien qu’en combinaison avec la chimiothérapie.

LA RADIOTHÉRAPIE

Selon le type de la métastase existant, on peut recourir à la radiothérapie. L’irradiation est toujours nécessaire en cas de difficultés limitées localement et de métastases sensibles à l’irradiation. Il s’agit principalement des métastases des os et du cerveau.

Outre la thérapie déjà présentées, on peut recourir aux bisphosphonates pour les métastases osseuses qui donnent de bons résultats car ils réduisent la dégradation de l’os, et, tout en soulageant la douleur, diminuent le risque de fracture, c’est-à-dire le risque de fracture osseuse.

 

Sources primar.sme.sk